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Spectacle de fauconnerie

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Les Voleries en France, des origines à nos jours.

Les voleries françaises doivent leur nom à la personne qui a créé la première en France, Jacques Renaud.
Sa définition est : Spectacle ou présentation en vol libre d’oiseaux de proies de toutes sortes. Sur les méthodes de la Fauconnerie, la détention, l’élevage, la conservation, la présentation, sont exercés sans toutefois atteindre son but ultime, la chasse.

L’origine des voleries françaises trouve sa source en Allemagne. Juste avant la première guerre mondiale, un fauconnier rend son jardin visitable à un public profane à qui il présente ses oiseaux en vol libre. Cela se situe vers Berlebeck dans l’extrême Nord de l’Allemagne. La collection d’oiseaux présentés augmentant, il rend les entrées payantes : c’est la première volerie européenne.

Puis plusieurs suivront le modèle, Burg Gutenberg, créée par Klaus Fentzloff. Bad Wörhishoffen, Rosenheim, puis d’autres encore pour aboutir à une trentaine d’établissements dans les années 80.
Toutes n’ont pas la même taille, ni les mêmes moyens. Ainsi nait un concept nouveau qui permet à un fauconnier passionné de vivre de sa passion. La recherche du sensationnel est en route, telle volerie aura une collection exubérante, telle autre s’installe sur un château ancien à l’aplomb d’une falaise propice aux vols d’amont, telle autre ne concerne que les nocturnes, etc, etc.


La première volerie voit le jour en France

En France, c’est Jacques Renaud qui crée la première volerie à Kintzheim en Alsace. La route du Rhin est très fréquentée n’a pas manqué d’attirer son attention. Elle est rapidement devenue la plus importante d’Europe et la plus fréquentée. Jusqu’alors peu enclins à reproduire les oiseaux qu’ils utilisaient, la raréfaction de ceux-ci ajoutée aux législations restrictives, a obligé les voleries à produire et donc reproduire des oiseaux de proie pour les besoins de l’établissement. Ce faisant, un complexe d’échanges puis de ventes s’est mis en place dans le même temps que les marchands d’animaux alimentaient les parcs zoologiques. Les bourses d’échanges sont nées. Les rapaces se raréfient dans la nature et les parcs commencent à reproduire en quantité autant d’oiseaux qu’il en faut pour rester dans le monde légal.

La progression en France est rapide, 1968, Kintzheim, 1972*, Rocamadour, créée par lemême Jacques Renaud, très vite reprise par Raphaël Arnaud, 1975* Beaucens, créée par Jean-Claude Alberny et Henry Venant, 1987*, Courzieu, créée par Jean-Pierre Vidal et Christian Peyron,puis Argeles sur mer, Provins, Rochebaron, Rambouillet, Château-Thierry, Beauval, le Puy du Fou,Peaugres, Thoiry, le Pal, Amnéville.…Les parcs zoologiques ont très bien compris la popularité des spectacles, ils emboitent le pas aussi rapidement. De même les parcs d’attraction se glissent dans cette brèche attirante. Le médiéval fait son chemin.

Les lois de plus en plus restrictives, obligent les parcs à encadrer la conservation de la nature. Il est toujours bon de rappeler que les premiers donateurs en la matière sont ces mêmes parcs. Sans eux aucun programme soutenu ne tiendrait.

L’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature) en lien avec les instances zoologiques françaises, l’AFDPZ (Association Française Des Parcs Zoologiques) sait bien que le travail fournit commence à porter ses fruits. Les EEP’s (Programme Européen d’Elevage) sont plus de 500 désormais et vivent une gestion mondialisée. Les voleries sont les tout premiers acteurs de la conservation de la nature en ce qui concerne les rapaces.


La volerie est en régression

Si la volerie est en légère régression, il n’en est pas de même pour les « fauconniers itinérants » qui défilent de fêtes médiévales en comices agricoles pour des présentations historiques qui n’en portent que le nom. Pendant les années 90, ils fleurissent partout en Francophonie, présentant des oiseaux souvent exotiques comme oiseaux des rois et ceci contre monnaies sonnantes et trébuchantes. Le législateur, provoqué par des associations agressives anti-spécistes, anti-captivité, animalistes, prévoit de fermer cette activité en parallèle avec celle des cirques dans quelques années.

Que ce soit par manque de compétence, par manque de moyens, par défaut de volonté, les itinérants (comme on les appelle) ne se sont associés que très récemment. Encore fort divisés, ils manquent de cohésion et souffrent d’attaques très virulentes de tous les « anti ». Très souvent assimilés à des voleries fixes, ils en sont très différents tant par les structures que par les moyens mis au service des oiseaux.

Si dynamique soit elle, qu’on le veuille ou non, la Volerie en France s’essouffle, comme partout à l’étranger. Sans doute un signe des temps ?